PROMOTION 2023

Voici la liste des étudiantes de la promotion 2023 de la mention Espace de DSAA de l’ésaat, avec le titre de leur mémoire et de leur projet.

PROMOTION #06


Sarah ACCADEBLED

Ça bouge en classe !

L’école et plus particulièrement les salles de classe ont peu changé depuis les années 1930. Cependant, les méthodes d’apprentissage ont quant à elles évolué. L’espace reste alors très figé tandis que les méthodes tendant à apporter davantage d’adaptabilité et de personnalisation dans l’apprentissage et de rendre les élèves acteurs. Alors, comment l’espace peut il s’adapter afin de permettre aux élèves et aux enseignants d’effectuer et de diversifier plus facilement les activités ?


L’enjeu est de proposer un espace mobile et évolutif en fonction des différents besoins des élèves et des enseignants au cours de la journée. Ainsi, l’intention de projet se porte sur la volonté de permettre à chaque élève de pouvoir être acteur de son apprentissage, d’amener diverses postures dans la classe mais également de pouvoir les immerger dans des espaces en fonction de l’enseignement donné ou de l’activité en cours de réalisation.
Alors, la mutualisation des espaces permettrait de partager les espaces et les mobiliers. Par conséquent, la manutention lors du déplacement des mobiliers est importante à prendre en compte afin de faciliter le quotidien des enseignants et des élèves.
Ma démarche de recherche s’enrichie de stages d’observation dans les écoles. Des cloisons et éléments mobiles permettraient d’envelopper et ainsi isoler phoniquement et visuellement différents groupes afin de pouvoir mener plusieurs activités en simultané et d’apporter davantage de mouvement en classe tout en permettant de favoriser la concentration des élèves. De plus, des formes colorées au sol et sur les murs permettent de stimuler l’imagination des élèves.

Résumé du mémoire


Ariane BUSHBY

(Re)découverte urbaine

La présence de lumière est indispensable aux yeux des citadins, mais les besoins d’éclairage sont constamment remis en question en raison de problématiques sécuritaires, économiques ou environnementales. Ces paradoxes ont conduit à une réflexion sur les lumières nocturnes au sein de la ville, et plus précisément, sur la façon dont le design d’espace peut repenser l’éclairage urbain et proposer aux usagers nocturnes une toute autre vision de la nuit.

La démarche de projet se caractérise par deux axes de recherche dont le contexte est la ville de Roubaix. Le premier propose un principe qui s’inscrit dans un site d’expérimentation. Les sites étudiés

sont au nombre de trois : la place du Colisée, la rue des Lignes, et le Square Camille Claudel.
La place du Colisée permet d’offrir une ambiance plutôt festive, théâtrale, de loisirs. J’ai opté pour une structure circulaire, où le visiteur sera lui-même mis en scène. Trois projecteurs étanches LED avec filtres colorés produisent des ombres en trichromie. La rue des Lignes s’allume entièrement une première fois pour montrer à l’usager ce qu’il est sur le point de traverser, puis ensuite par détection de présence au passage du piéton, de manière progressive. Le Square Camille Claudel propose une atmosphère plutôt intimiste autour des usages du square, avec des variations de la lumière en dessous de 2700°K, de mi mars à fin août, pour que cela ne gêne pas les oiseaux.
La seconde approche, à l’échelle de la ville de Roubaix, offre une déambulation nocturne libre aux citadins, grâce à des lanternes en libre-service dans des points de collectes répartis dans la ville.

Résumé du mémoire


Marine CHRISTIAENS

Brèches sonores

La pollution sonore transforme l’espace public urbain en un espace sonore excluant le citadin de son environnement. Pour autant, l’environnement sonore doit être pris en considération dans la conception spatiale et pourrait devenir un outil de conception. La gamme OPUS s’implante afin de former des brèches sonores au sein d’un environnement sonore initialement bruyant. L’enjeu est de proposer des modules temporaires de préfiguration pour répondre aux enjeux sonores et spatiaux des villes.

Les brèches sonores créent une rupture dans la pollution sonore ambiante et remettent en question la conception de l’espace en encourageant une réflexion sur notre environnement sonore. Il peut être un vecteur de questionnement pour l’aménagement de l’espace public. Au lieu de pallier les problèmes de pollution sonore, il faut créer et révéler les ambiances sonores existantes. Les places publiques urbaines, bien qu’exposées aux nuisances sonores, possèdent des qualités sonores spécifiques. Des enquêtes et des observations sur le terrain, ainsi que des échanges avec des professionnels de l’acoustique, m’ont permis de prendre en compte les aspects objectifs (niveau sonore mesuré) et subjectifs (perception des sources sonores) de l’environnement sonore. Cependant, les designers d’espace ne disposent pas d’outils de préfiguration pour évaluer l’efficacité acoustique des espaces créés, ni pour appréhender la perception sonore qui en découle. Le projet développé propose ainsi d’expérimenter l’environnement sonore in-situ. Les citadins doivent être des acteurs de l’environnement sonore en utilisant leurs capacités d’écoute. Cette approche favorise une interaction entre les possibilités d’action et le savoir écouter, rétablissant ainsi un lien avec l’environnement sonore.

Résumé du mémoire


Flavie CLEMENT

Scénographie augmentée

Les écrans, les hologrammes, les projections, la réalité augmentée ou encore virtuelle font partie d’une sélection d’outils numériques de médiation utilisés de plus en plus dans les musées. Face à des objets détériorés ou peu compréhensibles comme des objets archéologiques, la médiation numérique a un rôle à jouer dans l’accessibilité à un savoir et la stimulation de l’expérience de visite. Le projet a pour objectif de spatialiser ces dispositifs en les intégrant dans une scénographie cohérente qui s’adapte à différents types de publics.

Le projet s’implante dans le musée d’histoire locale et d’archéologie de Denain. L’espace est divisé en trois salles et aborde trois thématiques différentes : les objets de guerre, les objets de la vie domestique et les objets issus des fouilles d’un cimetière mérovingien. Pour chaque espace, j’ai réfléchi à une scénographie qui intègre les dispositifs numériques de médiation et qui rend leur utilisation cohérente dans l’espace.
L’objectif du numérique est de traduire des ambiances qui plongent le visiteur dans un univers explicite mettant en avant une époque, un contexte ou des usages. Les projections parfois spectaculaires et immersives ont pour but d’attirer un certain public qui ne se sent pas à l’aise avec l’expérience de visite traditionnelle d’un musée autour d’objets détériorés et peu attrayants. L’enjeu est de permettre à plusieurs publics d’accéder à un contenu culturel et surtout de laisser le choix au visiteur d’activer la médiation numérique ou non. En passant sa main au dessus d’une signalétique propre à chaque espace, le visiteur déclenche l’outil numérique grâce à une caméra qui détecte son mouvement.

Résumé du mémoire


Juliette DEPLANQUE

Cohabiter avec la mort

Notre société change notre rapport à la mort, en la mettant à distance comme le montre la désertion des cimetières. Rendre les cimetières plus accessibles et intégrés au quotidien confronterait les gens à leur mortalité et pourrait peut-être changer leur façon de vivre. Ce projet prospectif vise à ouvrir le cimetière à la ville par des promenades et des réflexions sur les usages.

L’enjeu du projet est d’accompagner les transformations de notre société dans son rapport au funéraire. Dans ma démarche je distingue les usages liés aux formes de recueillement et les usages visant à réintégrer le cimetière à la vie urbaine. Dans un premier temps, l’objectif du projet est d’accompagner les nouvelles formes de recueillement. Cela comprend l’installation d’un espace de cérémonie oecuménique, un lieu tourné vers les éléments naturels par le reflet de l’environnement végétal, le passage de l’eau et l’ouverture sur le ciel. Le projet intègre les processus funéraires en développement tels que l’aquamation ou la terramation, avec la prairie du renouveau et le jardin des mémoires, qui valorisent un retour à la nature après la mort.
Pour donner au cimetière une nouvelle place dans la ville, l’accent est mis sur sa végétalisation par l’intégration de divers jardins. Un environnement végétal permettrait aux visiteurs d’être plus apaisés et de penser à leur perte comme un élément du cycle de la vie, mais aussi à affirmer la dimension végétale du cimetière dans l’espace urbain. L’eau, symbole du cycle, du temps qui passe, crée un fil conducteur entre les différents espaces du projet.

Résumé du mémoire


Romane FERET

Places actives

L’inactivité physique a de graves conséquences sur notre santé. Or, de nombreux freins empêchent
les Français de passer à l’action comme la peur du regard des autres, le manque de motivation ou le manque de temps. Ainsi, pour inciter les citadins à bouger davantage, il est essentiel de transformer
notre rapport à l’effort physique. Le designer d’espace a donc pour rôle de créer des conditions favorables à la pratique.

Le projet s’implante dans l’espace public et plus précisément sur des places urbaines qui répondent à un besoin contemporain d’immédiateté et de flexibilité horaire par rapport au manque de temps, pointé du doigt par la majorité des non-pratiquants.
Plus précisément, je souhaite, à travers ce projet, créer un espace multigénérationnel où les enfants incitent les adultes et les séniors à bouger tandis que les plus âgés aident les plus jeunes à explorer leurs capacités motrices. Pour parler à toutes les générations, je choisis de créer de l’inattendu à partir de choses que tout le monde connaît comme les sports traditionnels ou les jeux de société.
Ainsi, des hybridations entre des sports et des jeux sont proposées. Des règles du jeu inédites sont énoncées mais les pratiquants peuvent facilement les détourner ou les adapter selon leurs envies.
Spatialement, les solutions, qu’elles soient permanentes comme le Sprint’oie ou temporaire comme le Dadaball, peuvent s’adapter à différentes configurations de l’espace public. Les villes peuvent choisir d’accueillir un marquage ludique et coloré faisant appel au hasard ou préférer miser sur une installation montable et démontable qui rassure et permet de pratiquer à l’abri des regards. L’objectif restant à chaque fois le même : faire bouger tout en s’amusant.

Résumé du mémoire


Inès JAMET

(Re)sentir

L’espace de la ville donne nombreuses stimulations sensorielles qui peuvent s’avérer être excessives. Du bruit, des odeurs, de la publicité en masse ou encore des mouvements de foule, les espaces publics urbains peuvent être éprouvants pour le citadin dans son quotidien. Son comportement se modifie face à son environnement, il ne cherche plus de contact avec l’extérieur. Alors, comment la recherche en design peut-elle changer les perceptions sensorielles dans les espaces d’attente multimodale, où le citadin est soumis à une hyperesthésie ?

L’enjeu est de proposer un aménagement spatial d’attente pour les citadins pendulaires qui utilisent les transports au quotidien. Par le design d’espace, je souhaite révéler le changement météorologique dans les zones multimodale et ainsi créer une expérience plus sensible pour le citadin en ville. Les phénomènes météorologiques changent et modifient constamment nos perceptions de l’environnement. L’objectif de cette recherche est de focaliser l’attention du citadin sur ces éléments présents dans son environnement, et ainsi faire diversion pour réduire l’hyperesthésie.
Au cours de cette démarche, j’ai réalisé un tableau combinatoire mêlant les perceptions sensorielles aux différents phénomènes météorologiques. Cette méthode créative m’a permis d’expérimenter une grande quantité de principes que j’ai pu confronter aux zones de multimodalité. (Re)sentir se compose de 3 structures qui se combinent ensemble pour révéler le caractère esthétique du soleil, de la pluie et du vent pendant le temps d’attente. J’ai utilisé des principes tel que le rythme de l’eau qui coule ou les projections des ombres au sol pour changer les perceptions sensorielles du citadin.

Résumé du mémoire


Oriane LANDAIS

Ça, on garde !

Pour répondre à des enjeux écologiques, économiques et sociaux, il est grand temps de faire du parc de bâtiments actuels la banque de matériaux des constructions futures. Le projet porte l’objectif de faciliter l’accès des matériaux de construction de réemploi. « Ça, on garde ! » est une vitrine de matériaux de construction de réemploi itinérante qui s’implante dans les bâtiments avant leur déconstruction afin d’encourager leur mise en place dans les projets.

S’installer sur ces lieux permet de sensibiliser les maîtrises d’oeuvre et d’ouvrage au réemploi et de former les artisans aux pratiques de la déconstruction. Le diagnostic Produits Équipements Matériaux et Déchets recense les éléments qu’il est possible de réemployer avant de déconstruire. Actuellement, il se présente sous la forme d’un document : le projet propose de le matérialiser dans l’espace.
Des ouvriers-valoristes installent le dispositif entièrement démontable et remontable et déposent soigneusement les matériaux avant de les exposer. Une personne médiatrice fait découvrir le showroom, elle accompagne les clients dans leur choix à l’aide d’un espace de test et de photographie et elle prend les commandes des matériaux de réemploi. Le dispositif s’intègre dans l’économie circulaire en devenant un espace de rencontre des différents acteurs du secteur.
J’ai opté pour l’utilisation de bâtis de portes leur permettant une nouvelle vie en les détournant de leur usage. Ils deviennent de vrais supports de présentation adaptés aux diverses dimensions des matériaux de réemploi. Peints en orange, ils marquent les esprits en rappelant l’univers du chantier.

Résumé du mémoire


Sam VANDEN BROECK

Habiter demain

La typologie de l’Habitat de la Période Industrielle est née il y plus d’un siècle, une époque où les manières d’habiter étaient différentes d’aujourd’hui. De ce fait, cet habitat a connu de nombreuses transformations ayant peu pris en compte ses qualités architecturales et son identité locale. À cela s’ajoute également la crise climatique qui rend urgent l’adaptation de cet héritage.

L’habitat de la période industrielle a une typologie variée composée de deux types principaux, ouvrier et bourgeois. Pour cette recherche, je me suis concentrée sur le type ouvrier, ayant le plus de contraintes spatiales. L’intention de ce projet est de préserver au mieux l’identité de cet habitat tout en l’adaptant aux conséquences de l’urgence climatique, notamment les sécheresses et la montée des températures. C’est aussi l’occasion de remettre en question nos manières d’habiter aujourd’hui. Il s’agira ici de retrouver notamment les atouts disparus de ce patrimoine, en revenant à la récupération des eaux de pluie et en rétablissant l’extérieur perdu, ce qui permettrait de recréer une ventilation plus saine. Ce projet questionne également par ces changements notre manière de vivre dans la maison et donc sa spatialisation intérieure. Pour libérer l’extérieur, l’optimisation des espaces dans la maison par un noyau central ainsi que la création de doubles étages et de paliers intermédiaires distribuant les espaces de vie et de service, permet d’ajouter de l’espace habitable dans l’enceinte de la maison. L’objectif est de déterminer jusqu’où cet habitat peut se transformer pour répondre aux besoins de ses habitants.
Ce projet s’inscrit dès lors dans une volonté d’adapter la maison à demain, tant sur le plan climatique que sur notre manière d’y vivre. En effet, il est urgent de re-questionner nos besoins et nos espaces pour mieux vivre demain.

Résumé du mémoire